-
Par Althéia le 28 Septembre 2012 à 18:37
Un jour, toutes les couleurs du monde se mirent à se disputer entre elles.
Chacune prétendant être la meilleure, la plus importante, la plus belle, la plus utile, la favorite.
Le vert affirma :
"Je suis le plus essentiel, c'est indéniable.
Je représente la vie et de l'espoir.
J'ai été choisi pour l'herbe, les arbres et les feuilles.
Sans moi, les animaux mourraient.
Regardez la campagne et vous verrez que je suis majoritaire."
Le bleu prit la parole :
"Tu ne penses qu'à la terre mais tu oublies le ciel et l'océan.
C'est l'eau qui est la base de la vie et qui s'élève
des profondeurs océanes jusqu'aux nuages.
L'immensité du ciel prodigue la paix.
Sans paix vous seriez beaucoup plus pauvres."
.
Le jaune rit dans sa barbe.
"Vous êtes trop sérieux.
Moi, j'apporte le rire, la gaieté et la chaleur dans le monde.
La preuve, le soleil est jaune, tout comme la lune et les
étoiles.
Chaque fois que vous regardez un tournesol, il vous donne le
goût du bonheur.
Sans moi, il n'y aurait aucun plaisir sur cette terre."
L'orange éleva la voix dans le tumulte :
"Je suis la couleur de la santé et de la force.
On me voit peut-être moins souvent que vous,
mais je suis utile aux besoins de la vie humaine.
Je transporte les plus importantes vitamines.
Je ne suis pas là tout le temps, mais quand je colore
le ciel à l'aurore et au crépuscule, ma beauté
est telle que personne ne remarque plus aucune de vous."
Le rouge qui s'était retenu jusque là prit la parole haut et fort :
"C'est moi le chef de toutes les couleurs car je suis le sang,
le sang de la vie. Je suis le feu.
Je suis la couleur du danger et du courage.
Je suis toujours prêt à me battre pour une cause.
Je suis la couleur de la passion et de l'amour, des roses
et des coquelicots.
Sans moi, la Terre serait aussi vide que la lune."
Le pourpre se leva et parla dignement :
"Je suis la couleur de la royauté et du pouvoir.
Les rois, les chefs et les évêques m'ont toujours
choisi parce que je suis le signe de l'autorité et
de la sagesse."
Finalement l'indigo prit la parole, beaucoup
plus calmement
que les autres mais avec
autant de détermination :
"Pensez à moi, je suis la couleur du silence.
Vous ne m'avez peut-être pas remarqué, mais
sans moi vous seriez insignifiantes.
Je représente la pensée et la réflexion,
l'ombre du crépuscule et les profondeurs de l'eau.
Vous avez besoin de moi pour l'équilibre,
le contraste et la paix intérieure."
Et ainsi les couleurs continuèrent à se vanter, chacune convaincue de sa propre supériorité.
Leur dispute devint de plus en plus sérieuse.
Mais soudain un éclair apparut dans le ciel et le tonnerre gronda.
La pluie commença à tomber fortement.
Inquiètes, les couleurs se rapprochèrent les unes des autres pour se rassurer.
Au milieu de la clameur, la pluie prit la parole :
"Idiotes ! Vous n'arrêtez pas de vous chamailler, chacune essaye de dominer les autres.
Ne savez-vous pas que vous existez toutes pour une raison spéciale, unique et différente ?
Joignez vos mains et venez à moi".
Les couleurs obéirent et unirent leurs mains.
La pluie poursuivit :
"Dorénavant quand il pleuvra, chacune de vous traversera le ciel pour former un grand
arc de couleurs et démontrer que vous pouvez toutes vivre ensemble en harmonie.
L'arc-en-ciel est un signe d'espoir pour demain.
Et chaque fois que la pluie lavera le monde, un arc-en-ciel apparaîtra dans le ciel
pour nous rappeler de nous apprécier les uns les autres."
5 commentaires -
Par Althéia le 11 Août 2011 à 19:13
Le jour où je me suis aimé pour vrai
Le jour où je me suis aimé pour vrai,
j'ai compris qu'en toutes circonstances,
j'étais à la bonne place, au bon moment.
Et alors, j'ai pu me relaxer.
Aujourd'hui, je sais que ça s'appelle
ESTIME DE SOI
Le jour où je me suis aimé pour vrai,
j'ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle,
n'étaient rien d'autre qu'un signal
lorsque je vais à l'encontre de mes convictions.
Aujourd'hui, je sais que ça s'appelle
AUTHENTICITÉ
Le jour où je me suis aimé pour vrai,
j'ai cessé de vouloir une vie différente,
et j'ai commencé à à voir que tout ce qui m'arrive
contribue à ma croissance personnelle.
Aujourd'hui, je sais que ça s'appelle
MATURITÉ
Le jour où je me suis aimé pour vrai,
j'ai commencé à percevoir l'abus
dans le fait de vouloir forcer une situation ou une personne,
dans le seul but d'obtenir ce que je veux,
sachant très bien que ni la personne, ni moi-même ne sommes prêts,
et que ce n'est pas le moment.
Aujourd'hui, je sais que ça s'appelle
RESPECT
Le jour où je me suis aimé pour vrai,
j'ai commencé à me libérer
de tout ce qui ne m'était pas salutaire,
personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie.
Au début, ma raison appelait ça "égoïsme".
Aujourd'hui, je sais que ça s'appelle
AMOUR PROPRE
Le jour où je me suis aimé pour vrai,
j'ai cessé d'avoir peur du temps libre
et j'ai arrêté de faire des grands plans,
j'ai arrêté les mega-projets du futur.
Aujourd'hui, je fais ce qui est correct,
ce que j'aime, quand ça me plaît, et à mon rythme.
Aujourd'hui, je sais que ça s'appelle
SIMPLICITÉ
Le jour où je me suis aimé pour vrai,
j'ai cessé de chercher à avoir toujours raison
et je me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé.
Aujourd'hui, j'ai découvert
l'HUMILITÉ
Le jour où je me suis aimé pour vrai,
j'ai cessé de revivre le passé,
et de me préoccuper de l'avenir.
Aujourd'hui, je vis une seule journée à la fois
et ça s'appelle
PLÉNITUDE
Le jour où je me suis aimé pour vrai,
j'ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir,
mais si je la mets au service de mon coeur,
elle devient un allié précieux.
Tout ceci est
SAVOIR VIVRE
Nous ne devons pas avoir peur de nous confronter.
Du chaos naissent les étoiles.
Kim et Alison Mac MIller
10 commentaires -
Par Althéia le 4 Août 2011 à 20:42
Sur la petite place, au lever de l'aurore,
Le marché rit joyeux, bruyant , multicolore
Pêle-mêle étalant sur ses trétaux boiteux
Ses fromages, ses fruits, son miel, ses paniers d'oeufs,
Et sur la dalle où coule une eau toujours nouvelle
Ses poissons d'argent clair, qu'une âpre odeur révèle...
Albert Samain
(Le marché, extrait)
4 commentaires -
Par Althéia le 25 Juillet 2011 à 18:50
Aquarelle © Althéia
Quand vous pénétrez dans une bibliothèque, ne vous semble-t-il pas que des générations surgissent et vous entourent ?
Les livres vous apparaissent d'abord comme de mystérieux étrangers.
Puis, ils vous attirent, vous appellent, vous parlent et vous séduisent... et vous les écoutez.
Vous croyez entendre des voix familières. Confidences, propos instructifs, propos aimables, cris de joie ou de douleur, affirmations d'espérance ou troublantes négations, vous entendez tout cela, si vous y consentez.
Vous pouvez même entendre l'écho de votre propre pensée, de votre propre coeur.
Les livres sont, en effet, des amis avec lesquels il fait bon converser, des amis quelquefois ennuyeux, quelquefois perfides ou menteurs, mais souvent délicieux, réconfortants, générateurs de force et de beauté.
Sous leurs costumes en papier, ils récèlent pour nous, tous les reflets de la terre et du ciel.
Leurs enseignements préparent nos destinées.
S'ils nous captivent, ils ne nous tyrannisent pas; car après avoir tout pris de ce qu'ils veulent bien nous donner,il nous arrive de les oublier.
Les livres sont plus fidèles que nous.
Joseph Guérin
(L'amour des livres - 1930 )
4 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique